L'association 193 réclame un référendum

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Nucléaire : l'association 193 réclame un référendum

«Nous souhaitons que les Polynésiens soient unis pour avoir une parole forte devant l’État. Nous souhaitons que la France demande pardon aux Polynésiens pour libérer la population des frustrations », indique Père Auguste, président de l'association 193.
«Nous souhaitons que les Polynésiens soient unis pour avoir une parole forte devant l’État. Nous souhaitons que la France demande pardon aux Polynésiens pour libérer la population des frustrations », indique Père Auguste, président de l'association 193.
PAPEETE, le 9 janvier 2016. L'association 193 organise une pétition pour demander qu'un référendum sur la question du nucléaire ait lieu au fenua.

Le 2 juillet 1966, la Polynésie entrait dans l’ère nucléaire avec le premier essai Aldébaran tiré depuis Moruroa. Cinquante ans après, l'association 193, qui compte dans ses rangs plusieurs prêtres et diacres mais rejette l'étiquette d'« association catholique », demande un référendum sur les essais nucléaires pour provoquer un débat sur la question. Mardi, l'association a lancé une pétition (qui peut être signée en ligne ici. ) "Pensez-vous que les 193 essais nucléaires réalisés à Fangataufa et Moruroa soient une bonne chose ? Pensez-vous que l'Etat français doive réparer en conséquence ?", peut-on lire sur cette pétition.
"On constate que les choses n'avancent pas. Il y a un blocage au niveau institutionnel. Il y a une peur de l'Etat, une forme de culpabilité pour les Polynésiens qui y ont travaillé…", regrette Père Auguste, président de l'association 193. " L'Etat continue toujours à dire que les essais nucléaires ont été propres et que les Polynésiens ont fantasmé."
L'association 193 espère que l'organisation d'un référendum pourra permettra de lancer un débat de fond "pour que tout le monde réfléchisse" à cette question.

L'association 193 a été créée fin 2014. Elle compte aujourd'hui 16 sections et de nouvelles doivent ouvrir dans les prochains jours.
L'association 193 tient son nom du nombre d'essais nucléaires (atmosphériques, de sécurité et souterrains) réalisés sur les atolls de Moruroa et Fangataufa entre 1966 et 1996.