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1963/1965 LE CHANTIER DE MORUROA, L'HISTOIRE DE LA 115ème CMGA

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Gérard Gadaud
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Re: 1963/1965 LE CHANTIER DE MORUROA, L'HISTOIRE DE LA 115ème CMGA

Message par Gérard Gadaud »

Amusante ton anecdote sur les cigarettes :)
J'espère que pour la bouffe, le ravitaillement était-il plus fiable? ;)
Je me souviens qu'à Totégégie ce n'était pas toujours le cas
Et nous étions content le soir de nous rattraper sur nos prises de pêche de l’après midi dans le lagon

Merci aussi pour ces détails très intéressants sur l'équipement. Je pense que ce devait être ces mêmes engins dont nous avons hérité à Totégégie.
Quel était votre rythme de travail?
Aviez-vous aussi quelques zodiacs à disposition pour aller faire de la pêche sous-marine?
gggggggggggggggggggggggggggggggggg
Forum des anciens des atolls de Polynésie
qui ont participé à l'aventure du CEP à Totégégie, Mangareva, Hao, Fangataufa, Mururoa, ...; 115e CMGA, au 5e RMP, à la Marine, L'Armée de l'Air, Légionnaires, civils, ...
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Alain Giot
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Re: 1963/1965 LE CHANTIER DE MORUROA, L'HISTOIRE DE LA 115ème CMGA

Message par Alain Giot »

AVENTURE A TAAONE
C'est en voyant l'image du Bréguet de mon ami Bernard ANDRE que je me suis remémoré un épisode qui aurait pu être tragique,
Cela commence comme ça, Départ en détente en Bréguet, un temps de cochon, pluie ; rafales de vent, notre coucou n'a pas pris beaucoup d'altitude, au gré des yoyos on voyait bien les vagues, bref ça secouait fort, j'avais un peu les chocottes,
Moruroa 1964 031.JPG

On arrive à FAA en pleine tempête tropicale, des trombes d'eau, des arbres abattus un beau merdier, Le Simca nous prend en charge pour nous emmener à TAAONE, arrivé en ville, 3 copains Réunionnais, Fontaine, Lauret et Duchemann, demandent à être déposés pas loin du Quinns,,,
Nous, nous sommes arrivés au camp de détente, il faisait nuit, un moment je demande à ??? tu viens on pique une tête dans le lagon, mais l'obscurité totale nous a refroidi, on verra ça demain matin,
Le lendemain matin, temps splendide, p'tit déj, puis on va à la plage !!! Bin, il n'y avait plus de plage, totalement ravagée, des arbres dans et sur l'eau pas très claire,
image clichés N & B Polynésie 1964 1965 1366x947.jpg
Si vous vous souvenez, il y avait 1 ou 2 pins en bordure de plage, les racines étaient à nu et coincé dans ces racines, le petit Fontaine complètement transi, et épuisé, il avait tenté de trouver le bungalow mais tout était chamboulé et il n'avait trouvé que les racines pour éviter d'être emporté par les vagues, dans le noir, il était impossible de remonter le talus qui s'était formé,
On a remonté physiquement et moralement le petit bonhomme et il nous a conté l'histoire,
Quand ils ont été débarqué en ville, ils n'ont pas trouvé grand monde, à cause de la tempête alors ils ont décidé de rentrer à Taaone en prenant le raccourci en bordure de mer, juste avant la plage de Taaone, il y avait une petite rivière qu'ils ont voulu traverser, mais le petit cours d'eau s 'était transformé en torrent et ils ont été emportés dans le lagon, Question empreinte de gravité, que sont devenus les 2 autres ??? Bon bin on attend, 11h30 v'là le grand dépendeur d'andouilles de Lauret qui débarque tout souriant, il avait atterri au bout du lagon il a vu de la lumière et allé demandé asile, la famille l'a accueilli et un peu retapé, bien reposé il est revenu tout content au bungalow,
Reste le dernier, Duchemann, En milieu d'après midi on voit arriver un Tahitien chapeau de paille chemise à fleurs, short un peu élimé et en tongs c'était le dernier rescapé, celui qui avait atterri le plus loin, il avait été accueilli en miraculé dans une famille très accueillante avec laquelle il a noué des liens très solides si bien qu'il fait partie de cette famille comme me l'a confirmé mon ami Marcel,
TAAONE.jpg
Nos 3 compères ont été embauchés à la Citra à la fin de leur service et Marcel les a côtoyé.
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Alain Giot
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PETITE VIREE EN CARAVELLE SUR LE LAGON

Message par Alain Giot »

Petite balade en « Caravelle », (petit voilier dériveur) sur le lagon.
Le club nautique de Moruroa en 1964/1965 c’était 3 caravelles, puis 2, puis 1.. La base nautique appartenait à la marine qui concédait 25% aux autres demandeurs, peu nombreux.
Dans notre chambrée le copain André SABOT dit « Bébert » à 15 jours de la quille s’est mis en tête de faire du voilier et comme il fallait l’équivalent de sous off pour accéder au club il m’a travaillé au corps pour obtenir gain de cause.
Le sapeur de 2ème classe, De La Roseraie, excellent navigateur et responsable du club après quelques tractations et affirmations mensongères de notre part, a accepté de nous confier le dernier voilier en état… Il nous a donné la voilure et nous a recommandé d’être de retour 30 minutes plus tard et il est reparti à sa piaule…Heureusement car s’il nous avait vu nous débattre pour monter les voiles, il ne nous aurait pas laisser partir. Nous étions 5 équipiers, 2 gros et 3 normaux, les gros c’était pour faire contre poids, 2 ne savaient pas nager dont un gros picard de + de 100Kg…
Mais on a réussi à partir, allure pépère dans le chenal (500mt) et à la sortie gros coup de vent de par-dessus les cocotiers, petit cafouillage, on s'en sort bien et nous v’là parti à fond la caisse sur le lagon qui n’était plus aussi calme qu’au départ. On arrive du coté de « THERESE » et là virement de bord, une scène digne de Laurel et Hardy, mais on s’en sort et nous v’là parti vers le port, on racle un peu une grosse patate invisible et on fonce vers le Francis Garnier, virement de bord impeccable à proximité du bateau et on repart à fond on racle une grosse patate et nous v’là de nouveau à THERESE. C’était bien beau cette course mais fallait rentrer. Ya ka louvoyer .OK on y va. On racle une grosse patate et on arrive ……au Francis Garnier. On repart on racle une grosse patate et on arrive à ….THERESE..
Là ça n’allait plus, je nous voyais déjà remorquer le voilier depuis la cote, pas question de remonter le vent aux avirons déjà qu’on était pas doué..
Mais qu’est-ce qui nous empêchait de remonter au vent ? On a fini par trouver , pour louvoyer on travaille à la barre et à la voile, on se relayait au foc qui est une petite voile alors que le gars qui était à la grand voile y tenait le coup sans problème ? Bien sur dès qu’on avait viré de bord il bordait la voile et……faisait une clé sur un taquet et il se tenait au brin mort. Donc tout le travail se faisait à la barre à laquelle se trouvait Bébert. A noter quand même que le gars à la grand voile avait clamé haut et fort avec Bébert qu’il savait naviguer..
Une fois le problème réglé en quelques zig zag on est rentré comme des chefs..
Nous étions attendus……. Car nous avions largement dépassé le temps imparti, on a expliqué qu’on n’arrivait pas à rentrer et on a fait profil bas car on avait retardé un 2 barrettes de la marine qui a rapidement sauté dans le voilier et hop dans le chenal et au bout du chenal gros coup de vent et le lieutenant qui dessale….Sur le coup on a pas oser rire pour rester correct envers le responsable de la base qui ne faisait que secouer la tête en nous regardant..
Pour montrer notre inconscience, y avait pas de gilet de sauvetage, il n’y avait aucun bateau pour nous secourir à part peut-être le remorqueur Okoumé s’il était opérationnel, et emmener 2 mecs qui savaient pas nager, bon, la caravelle est insubmersible mais on a pas vérifié.
Pendant toute la balade le Bébert se fichait de moi, il rigolait et disait aux autres « regardez ! le Giot il est vert oh ! quelles belles couleurs ». Comme cela s’est bien terminé, je peut dire, quelle belle et surtout inoubliable aventure.
mes_images Tome 1 812x534.jpg
Petit appendice concernant la base nautique en 1964.
La base nautique de Moruroa a vu le jour après l'inauguration de la piste aérienne ...Elle appartenait à la marine qui concédait 25% du temps potentiel aux autres armes.
L'usage des, puis très rapidement de la seule caravelle était donc réservé en priorité aux sous officiers et officiers mariniers qui étaient pratiquement les seuls demandeurs..
Le responsable de ce matériel était un sapeur du Génie Air qui avait une renommée interarmes. d'après moi non usurpée. Un simple 2ème classe sursitaire pas trop militariste, pas feignant et bon pédagogue..
Un peu pompeux le titre de club nautique sans bar et avec une seule caravelle, je sais pas si on nous aurait pris au sérieux. Alors un p'tit bout de plage pour la coque et un caisson pour l'accastillage et la voilerie, ça suffisait, je dis la coque, mais les 2 épaves étaient là aussi pour être cannibalisées et aussi pour rappeler ce qui pouvait arriver.. Là y manquait un mec comme le Gégé avec ses résines et ses fibres de verre pour retaper le matos, mais c'était une autre époque....
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Alain Giot
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BUREAU DES PLEURS

Message par Alain Giot »

Bon, bin je continue encore un petit peu, il est très difficile de tenir le rythme sans encouragement, sans discussions stimulantes, je suis prêt à aider qui que ce soit à s'inscrire pour pouvoir venir dialoguer avec moi et avec d'autres. J'ai le téléphone, je suis dans l'annuaire, je suis sur Skype, je suis souvent disponible et j'adore causer.
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Alain Giot
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L'UN DES PLUS CONNU DE LA 115, François DANTZER

Message par Alain Giot »

Cela fait plus de 10 ans que je suis sur le net pour parler de la 115ème CMGA, et toujours j'oublie de parler de celui qui est probablement le plus connu des sapeurs des Tuamotu. Je veut parler de François DANTZER (l'Alsacien) C'est un gars du début comme nous, je ne me souviens pas de sa spécialité.
Son service terminé, embauche immédiate à la CITRA où peu de temps après il a connu le copain Marcel. Plus tard, il se marie avec une petite chinoise
(Marcel était invité au mariage) et ils s'installent à Otépa, avec "la Boutique à Emilie" très connue des résidents de HAO.
François lui devient chef d'escale pour le trafic aérien et il est toujours en fonction.
Seul reproche, c'est l'amnésie concernant la 115 et la CITRA, il ne trouve pas la case "Répondre".
Moi, j'attend des réactions, des anecdotes, car il y a eu plus de monde à HAO qu'à MORUROA.
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Marsouin
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Re: 1963/1965 LE CHANTIER DE MORUROA, L'HISTOIRE DE LA 115ème CMGA

Message par Marsouin »

Ne pleures pas Alain, Pleures pas... C'est la semaine des "pontonniers" avec le pont haubané du 8-Mai et de l'Ascension !
Les sapeurs vont revenir sur le forum !
Salut militaire et amitiés d'outre-mer !
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Gérard Gadaud
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Re: BUREAU DES PLEURS

Message par Gérard Gadaud »

Alain Giot a écrit : 10 mai 2018, 18:32 Bon, bin je continue encore un petit peu, il est très difficile de tenir le rythme sans encouragement, sans discussions stimulantes, je suis prêt à aider qui que ce soit à s'inscrire pour pouvoir venir dialoguer avec moi et avec d'autres. J'ai le téléphone, je suis dans l'annuaire, je suis sur Skype, je suis souvent disponible et j'adore causer.
Salut Alain
je suis tous tes épisodes avec beaucoup d'intérêt et je sais qu'il y a beaucoup d'anonymes qui font de même,
mais je partage ta frustration :(
je reconnais que ça mérite bien des encouragements et je me sens coupable de ne pas t'en avoir prodigué assez :oops:
surtout ne te décourage pas
merci de continuer à nous faire revivre cette époque
amitiés
gggggggggggggggggggggggggggggggggg
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Re: 1963/1965 LE CHANTIER DE MORUROA, L'HISTOIRE DE LA 115ème CMGA

Message par Marsouin »

L'épisode de la Caravelle en dérive me rappelle un autre épisode qui s 'est déroulé bien plus tard sur le site de tir. Je ne sais si c'était le même dériveur ou un 420 mais l'équipage s'est retrouvé en plein océan en connaissance semble-t-il de l'interdiction de quitter le lagon, ce qui a déclenché un SAMAR à l'époque avec Alouette 3 :shock: ... Les aventuriers ont dû se faire remonter les bretelles ou prendre des jours d'arrêt en cale sèche :oops:
Bon week-end à tous ;)
Marsouin
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Alain Giot
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Re: 1963/1965 LE CHANTIER DE MORUROA, L'HISTOIRE DE LA 115ème CMGA

Message par Alain Giot »

Marsouin a écrit : 12 mai 2018, 18:15 L'épisode de la Caravelle en dérive me rappelle un autre épisode qui s 'est déroulé bien plus tard sur le site de tir. Je ne sais si c'était le même dériveur ou un 420 mais l'équipage s'est retrouvé en plein océan en connaissance semble-t-il de l'interdiction de quitter le lagon, ce qui a déclenché un SAMAR à l'époque avec Alouette 3 :shock: ... Les aventuriers ont dû se faire remonter les bretelles ou prendre des jours d'arrêt en cale sèche :oops:
Bon week-end à tous ;)
Marsouin
Le 420 c'est déja une référence en matière de voile alors que la caravelle c'est juste après le vaurien. Pas sûr que ces marins présumés d'occasion se soient fait remonter les bretelles, il ont pu être entrainés au large par le courant sortant, et pour le plan de secours, bin, ça leur a fait un exercice grandeur nature. Ces braves navigateurs ont ou auront des choses à raconter, de beaux souvenirs.
Merci Marsouin, si tu as d'autres anecdotes, je suis preneur.
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Alain Giot
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HOLD UP AU FOYER

Message par Alain Giot »

Une petite pour la route.
A la fin du premier trimestre les privations accumulées commençaient à entamer le moral des troupes, ça se ressentait de manière discrète mais bien réelle. Et puis, un jour l'un des serveur du foyer a pété les plombs, il a pris la caisse et s'est sauvé dans la brousse coté sud. Dès la découverte du "crime" , rassemblement et organisation d'un plan de recherche. Et nous v'là parti en tirailleur sur un terrain vierge de toute infrastructure, un vrai casse pattes de blocs de corail acérés, les pataugas ont morflé. On a fini par apercevoir notre loustic quand il nous a vu il a accéléré l'allure puis s'est arrêté près d' un pandanus auquel il a tenté de se pendre avec sa ceinture, un coup à se fracturer le crâne car les branches de pandanus c'est solide et souple comme des baguettes de pain frais.. Le "criminel" a été ramené en douceur, puis soigné et sous surveillance médicale jusqu'à son rapatriement. Je crois me souvenir que la Dives était annoncée pour la semaine suivante et qu'elle a emmené un contingent en détente dont je faisait partie.
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